Se questionnant sans cesse sur la frontière ténue entre le réel et l’imaginaire, l’artiste nous entraîne dans son univers photographique où libre et sans un mot, il donne la parole aux images. Marc-Antoine Serra vit et travaille dans un ancien monastère oublié au cœur de Marseille, à deux pas de la gare Saint-Charles. Il reçoit dans sa « cellule » où les murs sont tapissés de ses œuvres qui, pour certaines, auraient sans nul doute paru provocantes aux locataires historiques des lieux. Né en 1971 dans les Alpilles, Marc-Antoine se définit aujourd’hui comme un débutant de l’art photographique. Et ça lui a pris comme ça, il y a quelques années. Auparavant directeur artistique dans plusieurs agences de publicité et dans la presse écrite à Paris, le (re)voilà attiré par la lumière du Sud pour donner corps à ses modèles qu’il choisit pour leur spontanéité, leurs poses naturelles, quasi statuaires, vierges de tout objectif. Il capture aussi les roches de la baie des Singes ou les murs du château Lacoste. « Je ne m’impose aucune règle. Tout me passionne et nourrit ma curiosité : les bandes-dessinées que je réalisais adolescent, mes expériences en graphisme, les rencontres, la littérature ... mais aussi les couleurs, les visages, les territoires, les trajectoires. A travers mon travail sur l’image et la vidéo, revient la question récurrente du réel – de la matière, de l’humain, qu’il s’agit de figer pour tenter d’en déceler les limites. » Après avoir exposé ses portraits durant La biennale Marseille Longchamp n°1 et « Documents, carnets, éditions et travaux en cours » à l’Etoile Run Space, 1 rue de l’Etoile (1er) en mai à Marseille, il présentera « Le Roman des Localisations » du 22 au 26 juin 2016 à la Galerie Arnaud Deschin à Paris 20ème.
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